The Eternal Return of the Same says that the same will return to the same. If the same is always displaced in relation to itself, however, there is no place to which it could return. The same, in the form of the self, occurs as present to itself, but, in Blanchot's formulation of the return, there is no present in which the self could be present. It is in this sense that Blanchot's thought of the return is radical in tis departure from that of other commentators. What is terrifying about the Eternal Return is not that what I live now I will live eternally, but that there is not, and never has been, any now in which to live anything.
(Nelson, Lycette, Introduction to Le pas au-delà, 1992)
For those whose French is up to par (too busy to translate right now):
Le Point: Donc, vous êtes le philosophe contemporain le plus lu, le plus cité, le plus commenté...
Jacques Derrida: (Sourire) Ne me confondez pas avec ce personnage.
Voulex-vous dire que vous ne l'assumez pas?
Je l'assume, mais ce n'est pas moi. Quand j'écris, ou parle en public, il y a toujours un autre moi-même qui observe et analyse. D'où un certain malaise, parfois. Je ne me plains pas. Je me dis même que j'ai dû faire ce qu'il fallait pour devenir ce personnage. Mais, pour continuer à travailler et à penser, je dois sans cesse m'en défaire.
[...]
Dans Aporias, vous expliquez que la philosophe est un ensemble d'apories et que la meilleure façon d'en fair est de résister aux contradictions...
Non, pas de résister. D'endurer. On ne résiste pas aux aporias. Elles sont beaucoup trop fortes.
Alors, vous soufrez énormement?
(Rire). Je passe mon temps à souffrir. Je ne suis pas maso, mais je suis pris sans arrêt entre des injonctions incompatibles. Par exemple, en ce quie concerne l'entretien que nous sommes en train d'avoir: d'urn côte, je me dis que mon devoir est de communiquer; de l'autre, je pense qu'on ne peut pas traiter des sujets aussi importants en quelques mots: c'est irresponsable. Eh bien, il faut essayer de trouver le compromis le moins coupable. Je négocie donc avec moi-même.
Indeed. And relatedly, this tribute:
Ce qui restera de Derrida, c'est un style au sens classique du mot. Nous avions, depuis longtemps, cessé de nous voir au moment de l'affaire dite « de Cambridge » et de la levée de boucliers académiques suscitée par l'octroi, à l'auteur de « L'archéologie du frivole », d'un doctorat honoris causa. Mais je me rappelle ma joie quand j'appris que son crime était de professer des « doctrines absurdes » ne permettant plus de « distinguer entre fiction et réalité ». Et je me rappelle m'être dit : « voilà, oui, ce qui, un jour, restera de lui - une nouvelle illustration de la loi qui veut que les vrais philosophes, même et surtout professeurs, sont toujours de grands écrivains ».
Le bloc-notes de Bernard-Henri Lévy: Tombeau pour Jacques Derrida
No comments:
Post a Comment